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  • Burkina Faso / Unité - Progrès - Justice
Le Ministre

Rimtalba Jean Emmanuel OUEDRAOGO

Le Ministre

Nommé aux fonctions de Ministre de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme, le mardi 25 octobre 2022, Monsieur Rimtalba Jean Emmanuel OUEDRAOGO est un Communicateur – Journaliste et un cadre de l’administration publique burkinabè...

 

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Conférence de presse du gouvernement : «Même s'ils ne communiquent pas, les forces de défense et de sécurité engrangent des résultats sur le terrain », Rémis Fulgance Dandjinou


La traditionnelle conférence de presse du gouvernement s’est tenue dans l’après-midi du jeudi 17 octobre 2019 à Ouagadougou. Elle a été animé par le ministre de la Communication et des relations avec le Parlement, porte-parole du gouvernement, Rémis Fulgance  Dandjinou et celui de la Femme, de la Solidarité nationale, de la Famille et de l’Action humanitaire, Mme Laurence Ilboudo/Marshal.

Dans son mot introductif, le porte-parole du gouvernement, Rémis Dandjinou, a annoncé que le gouvernement, à travers le ministère en charge de l’Administration territoriale, va commémorer de l’an V de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 et de la résistance au coup d’Etat du 16 septembre 2015. « Cette commémoration vise à rendre hommage aux martyrs, à magnifier le combat du peuple burkinabè pour la liberté, la démocratie et à transmettre cet exemple de courage et de maturité politique aux générations futures », a-t-il précisé.

Il a également évoqué le don de deux cent mille (200 000) dollars, soit environ cent dix millions (110 000 000) de F CFA du Président du Ghana pour soutenir les efforts du Burkina Faso dans la gestion de la crise humanitaire née de la menace terroriste.  « Le gouvernement salue cet acte de solidarité et traduit ses remerciements au gouvernement et au peuple du Ghana pour leur soutien dans la lutte contre le terrorisme », a affirmé Rémis Dandjinou.

Dans la série des questions qui lui a été posé par les journalistes, le porte-parole du gouvernement a indiqué que le Burkina Faso vit certes une situation difficile, mais reste debout. «  Le Burkina Faso vit actuellement une situation difficile, mais le pays tient. Les forces de défense et de sécurité se battent chaque jour. Même s'ils ne communiquent pas, ils engrangent des résultats sur le terrain », a-t-il précisé. Pour lui, l’intégrité du pays est maintenue même s’il y a des attaques. Il souligne que le gouvernement met tout en œuvre pour venir about de ces attaques terroristes. Il a appelé les burkinabè et notamment les hommes de médias à éviter la surenchère et de tomber dans le piège des terroristes. « La critique de l’action gouvernementale est importante car elle permet au gouvernement de mieux faire son travail, mais évitons de créer la surenchère, la psychose et de jouer le jeu des terroriste », a déclaré Rémis Dandjinou.

Sur le cas des groupes d’autodéfense qui se mettent en place à la faveur des attaques terroristes, le ministre a rappelé qu’il y a des textes portant sur les initiatives locales de sécurité qui régissent ces structures.

A la question de savoir la position du gouvernement  sur les manifestants qui réclament le départ des forces françaises du Burkina, le porte-parole du gouvernement a rétorqué qu’il n’y a pas de base française au Burkina Faso. Avant d’ajouter que la lutte contre le terrorisme ne peut se faire seule. « Cette lutte a besoin de synergie d’action. Autant on a besoin de l’armée française, autant on a aussi besoin des armées du Niger, voire du Nigeria pour nous aider à vaincre le terrorisme », a  affirmé le porte-parole du gouvernement.

La grève des syndicats de la santé n’impacte-t-elle pas le volet humanitaire d’aides aux personnes déplacées ? A cette question, le ministre a soutenu que la lutte syndicale est tout à fait légitime, mais il faut aussi penser au droit à la vie. Doit-on, dans notre lutte, entrainé des pertes en vies humaines ? S’est-il demandé. Il a appelé  donc le syndicat à prendre en compte la situation actuelle du Burkina Faso.

« Apporter  au quotidien une assistance aux personnes durement touchées par les catastrophes et les personnes déplacées »

Avant l’intervention du ministre en charge de la Communication, celui de la Femme, de la Solidarité nationale, de la Famille et de l’Action humanitaire, Mme Laurence Ilboudo/Marshal s’est exprimé sur le bilan de l’assistance aux victimes de catastrophes et de crises humanitaires en 2019.

Selon la ministre, le Burkina enregistre des déplacements de populations dans toutes les régions suite à la récurrence des attaques terroristes à partir de janvier 2019. L’insécurité affectant plus de 800 000 personnes. « On enregistre, à ce jour, 486 360 personnes déplacées internes (PDI) réparties dans toutes les 13 régions du pays  dont les plus touchées sont le Centre-Nord, le Sahel, le Nord, l’Est, le Boucle du Mouhoun », a-t-elle révélé.

Hormis les attaques terroristes qui entrainent des déplacés internes, Mme Laurence Ilboudo/Marshal a précisé que les catastrophes naturelles telles que les inondations et les vents violents ont été enregistrées dans quelques localités du pays faisant environ 13 000 personnes sinistrées. « Le Gouvernement et les Organisations humanitaires nationales et internationales œuvrent, au quotidien, pour apporter une assistance aux personnes durement touchées par les catastrophes et les personnes déplacées », déclaré la ministre en charge de l’Action humanitaire. Selon elle, l’assistance alimentaire et en matériel de survie apportée par le gouvernement a couté 2 155 633 525 F CFA.

Mais pour la ministre, en dépit des efforts fournis par le gouvernement et les organisations humanitaires, la situation humanitaire du pays est loin de s’améliorer car l’afflux des personnes déplacées internes est continu. « Si la tendance se poursuit, nous pourrons atteindre 650 000 personnes déplacées internes d’ici fin décembre 2019 », a révélé Mme Laurence Ilboudo.

Face à cette situation, les défis à relever, selon elle, sont, entre autres, le renforcement de la cohésion sociale, la sécurisation des différentes localités pour réduire, voire mettre fin aux déplacements des populations, le financement (les ressources financières restent insuffisantes par rapport aux besoins), la coordination car les interventions isolées de certaines organisations humanitaires sans concertation ni information préalable ne permettant pas la synergie ni la capitalisation.


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