Conférence de presse du gouvernement : « tout sera mis en œuvre pour un bon déroulement de l’année scolaire 2019-2020 »
Monsieur Ouaro s’est entretenu avec les journalistes sur la rentrée scolaire 2019-2020 ; le bilan des examens spéciaux organisé par son département et fait le point sur les affectations spéciales pour nécessité de service au MENAPLN.
Concernant la situation des établissements affectés par l’insécurité, le MENAPLN a souligné qu’à la date du 21 juin 2019 « nous dénombrons 2152 écoles primaires qui ont été fermées temporairement au moins une fois pour raison d’insécurité (parmi elles, certaines écoles ont pu re-ouvrir avant la fin de l’année scolaire) ». Et de préciser que cette situation a affecté 296 757 élèves répartis dans la région de l’Est, du Centre-Est, du Centre Nord, du Nord, de la Boucle du Mouhoun et du Sahel. Et 192 établissements post-primaires et secondaires ont été fermés temporairement au moins une fois pour raison d’insécurité. Cette situation a affecté 42 720 élèves répartis dans la région de l’Est, du Centre-Est, du Centre Nord, du Nord, de la Boucle du Mouhoun et du Sahel.
Au total donc, ce sont 2 344 établissements scolaires qui ont été fermés temporairement au moins une fois pour raison d’insécurité parmi lesquels certains ont pu re-ouvrir avant la fin de l’année. M. Ouaro de rassurer que la reprise des activités pédagogiques pour celles qui n’ont pas pu re-ouvrir se fera au fur et à mesure de la sécurisation des localités concernées et en concertation avec les forces de défense et de sécurité et les autorités administratives des localités concernées.
Du bilan des examens spéciaux
Pour ce qui est du bilan des examens spéciaux, Monsieur Stanislas Ouaro note que la session spéciale d’examens a concerné quatre régions que sont : le Sahel, le Nord, le Centre-Nord et l’Est. Les examens concernés ont été le Certificat d’Etudes Primaires (CEP), le Brevet d’Etudes du Premier Cycle (BEPC) et le Baccalauréat qui s se sont déroulés du 03 au 16 septembre 2019.
Les élèves concernés étaient ceux des classes d’examen qui avaient bénéficié d’au moins quatre mois de cours et qui n’ont pas pu prendre part à la Session normale. Sur les 2 233 élèves attendus dans le cadre de ces regroupements, 1670 étaient effectivement présents soit un taux de présence d’environ 75%.
Faisant le BILAN DES AFFECTATIONS SPECIALES POUR NECESSITE DE SERVICE, il ressort qu’en ce qui concerne le préscolaire et le primaire, au total 10 079 enseignants et 419 agents exerçant dans les bureaux ont changé de postes d’affectation, soit à l’intérieur des CEB, soit d’une CEB à l’autre, soit à l’intérieur des provinces, soit d’une province à l’autre ou d’une région à l’autre. Parmi eux, 879 enseignants du primaire issus d’établissements fermés du fait d’attaques terroristes ont été mis à la disposition du secrétariat technique national pour affectation dans d’autres régions. Il s’agit de 876 enseignants du Sahel et 3 de la région de l’Est.
Pour ce qui est du post-primaire et du secondaire, ils sont au total 1338 professeurs et 2 Personnels d’Administration et de Gestion à changer de postes d’affectation, soit à l’intérieur de la province (1002 professeurs), soit d’une province à l’autre (153 professeurs), soit d’une région à l’autre (185 professeurs). Il faut noter que parmi les 185 professeurs reversés au niveau national, la majorité est constituée de professeurs de l’enseignement technique, d’où la difficulté de les affecter dans l’immédiat, compte tenu du manque de besoins de ce personnel dans les établissements existants.
De la nécessité du respect de la loi
Le MENAPLN note que l’exercice a permis de dégager les besoins en personnels des différentes directions régionales. Les affectations pour nécessité de service ont permis également d’améliorer la répartition du personnel et de réajuster les besoins des différentes structures. Pour ce qui concerne particulièrement le post-primaire et le secondaire, l’exercice permettra de réduire le recours à la vacation.
Il a invité les agents aux respects de la loi en acceptant de rejoindre leur poste d’affectation.
Selon le ministre Ouaro, les préparatifs de la rentrée scolaire 2019-2020 se déroulent globalement dans de bonnes conditions. La rentrée administrative est effective depuis le 16 septembre 2019. En attendant la rentrée pédagogique, prévue pour le 1er Octobre, « la plupart des enseignants du primaire ont commencé leur conférence pédagogique », avance-t-il. « Je profite de l’occasion pour féliciter tous les acteurs de l’éducation qui, malgré les conditions difficiles, travaillent nuit et jour pour assurer à tous nos enfants une éducation inclusive, équitable et de qualité. Je les rassure, que le gouvernement ne ménagera aucun effort pour un bon déroulement de l’année scolaire 2019-2020 », a soutenu le MENAPLN.
« Pas de force d’occupation au Burkina »
Après le ministre Ouaro, son homologue de la Communication, porte-parole du gouvernement, Rémis Fulgance Dandjinou, s’est entretenu avec les journalistes sur les questions d’actualité. Ainsi, à propos de la redevance de 75 millions de FCFA, jugé trop élevée, que les Éditeurs de presse privée doivent payer à partir du 1er janvier 2020, si elles veulent que leurs contenus soient diffusés sur toute l’étendue du territoire national burkinabè, le ministre Dandjinou a souligné d’abord que c’est une somme que tout le monde doit payer. Il relève que c’est un effort qui a été fait sinon, c’est 300 millions de FCFA qu’il fallait payer dans les normes. Il reconnait que 75 millions de FCFA, « c’est beaucoup, mais ce n’est pas excessif ».
Rémis Dandjinou a rassuré les hommes de médias que la présence de militaires français à Djibo ne signifie pas qu’il s’agit d’une force d’occupation. Revenant sur le mouvement d’humeur des acteurs des médias publics pour exiger le passage de ces médias au statut de société d’Etat, le porte-parole du gouvernement a indiqué que dans les conditions actuelles, « ça ne peut pas marcher », d’où la proposition du gouvernement d’octroyer des statuts dérogatoires à ces médias.
Pour ce qui concerne la plainte du SYNATIC liée à la diffusion, en direct d’images, par la RTB, le samedi 14 septembre 2019, le ministre de la Communication a précisé que cela a été fait en accord avec le DG de la RTB.
Sur la question de l’évacuation du général Djibril Bassolé, le ministre Dandjinou a fait comprendre que le gouvernement n’a aucun problème qu’il puisse aller se soigner.
Pour finir, le porte-parole du gouvernement a invité les hommes de médias à créer cette volonté de vivre-ensemble et aider le Burkina Faso à continuer à faire face au terrorisme.