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  • Burkina Faso / Unité - Progrès - Justice

Soutien du chef de l’Etat aux organes de presse privée dans le cadre de la lutte contre la covid-19 : le ministre de la communication échange avec le collectif de patrons de presse privée

Le ministre de la Communication et des relations avec le Parlement, Rémis Fulgance Dandjinou a reçu le collectif de patrons de presse privée, le lundi 29 juin 2020 à Ouagadougou


Ledit collectif, conduit par le directeur général du journal « Le Quotidien », Souleymane Traoré, se sentirait exclu de la subvention destinée à la presse privée et de l’appui aux médias privés, annoncé par le Président du Faso en vue de faire face aux effets de la covid-19. « Nous avons reçu le collectif pour les entendre et il ressort, selon le collectif, que les associations de patrons de presse ne sont pas assez représentative puisque, eux, n’y font pas partie. Ils ont donc souhaité savoir comment leurs préoccupations peuvent être prise en compte », a indiqué le ministre de la Communication et des relations avec le Parlement, Rémis Fulgance Dandjinou, au terme de la rencontre.

Pour le ministre, il y a certes des améliorations à faire et il espère, ensemble, y trouver une solution. « Je leur ai dit que j’allais me retourner vers les faîtières parce que l’arrêté qui assure la répartition des subventions a été pris par les faîtières qui sont actuellement connu et nous souhaitons que les patrons de presse qui ne sont pas dans ces faîtières puissent s’organiser pour être représentative et prendre part à la discussion », a ajouté Rémis Dandjinou.

Le porte-parole du collectif, Souleymane Traoré, a souligné qu’au regard de la situation actuelle où les organes de presse privée ont été durement affectés par la covid-19, il n’est pas normal qu’un organe soit exclu de la subvention. « On sera totalement satisfait si tous les organes de presse privées bénéficient de la subvention, car nombre d’entre eux n’ont pas pu déposer leurs dossiers pour obtenir la subvention », a déclaré Souleymane Traoré à l’issue de la réunion.

Au cours des échanges avec le ministre de la Communication, le porte-parole du collectif dit avoir plaidé pour que tous médias privés bénéficient de la subvention, de façon exceptionnelle, cette année. De même, le collectif dit souhaiter que les conditions d’octroi au fonds soient revues en faveur du plus grand nombre d’organes de presse privée. Il a, d’ailleurs, expliqué qu’actuellement, il y a 137 organes qui ont pu déposer leurs dossiers pour la subvention, or « nous savons qu’au Burkina, on a plus de 500 organes de presse privés. Il faut donc revoir, car la clé actuelle de répartition ne nous arrange pas ».

Le ministre Dandjinou a précisé que la subvention annoncée par le Chef de l’Etat, c’est 400 millions de FCFA qui doit être repartie par les faîtières, à savoir les associations de patrons de presse, sous l’administration du ministère des Finances et du ministre en charge de la Communication, à l’ensemble des entreprises de presse qui répondent à des critères que les patrons de presse ont, eux-mêmes, défini. Quant au fond, il s’agit d’un crédit à taux de 4% TTC auquel les entreprises de presse peuvent souscrire. « Mais avec la covid-19, nous avons décidé de destiner exclusivement ces fonds aux fonctionnements des entreprises de presse, c’est-à-dire le paiement des salaires et le loyer. Et nous avons demandé au Président du Faso de l’étendre aux entreprises de communication qui ont été également victime de la Covid », a précisé Rémis Dandjinou.

Normalement, a-t-il fait observer, ces fonds ne devraient pas servir aux dépenses de fonctionnement des organes de presse privés, mais une exception a été faite cette année à cause du covid-19.