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  • Burkina Faso / Unité - Progrès - Justice

Conférence de presse du gouvernement : une collecte de fonds auprès des acteurs du MENAPLN en soutien aux FDS

La traditionnelle conférence de presse du gouvernement s’est tenue, ce jeudi 06 février 2020, à Ouagadougou. Deux ministres ont animé cette rencontre, le ministre en charge de l’Education nationale, Stanislas Ouaro et celui en charge de la Communication, porte-parole du gouvernement, Rémis Fulgance Dandjinou.


Eclaircissement sur le coronavirus et la situation des étudiants burkinabè de Wuhan, la convocation du corps électoral, le faible enrôlement des burkinabè de l’extérieur dans le cadre des prochaines élections, telles sont les questions d’actualités auxquelles le porte-parole du gouvernement a apporté des réponses.

Concernant les étudiants burkinabè vivant à Wuhan (Chine), épicentre du coronavirus, le porte-parole du gouvernement, Rémis Dandjinou, a indiqué que toutes les dispositions sont prises afin de prendre en charge, de façon efficace, nos compatriotes qui étudient en Chine et notamment à Wuhan. En témoigne, a-t-il fait savoir, les décisions prises en conseil des ministres du mercredi 5 février où il a été demandé au ministre des Affaires étrangère de prendre toutes les dispositions afin que l’approvisionnement et l’accompagnement des étudiants soient mis en œuvre, de façon effective, pour que la période de quarantaine qui est observée dans toute la ville de Wuhan ne porte pas préjudice aux concitoyens Burkinabè qui y vivent.

 Au ministère de la Santé, a poursuivi le porte-parole du gouvernement, le conseil a demandé d’être très réactif et de mettre toutes les équipes en veille pour que le Burkina puisse apporter la réponse adéquate, si un cas venait à être signalé sur le territoire national.

Par ailleurs, à la question d’un journaliste qui a évoqué, selon lui, un cas suspect au Burkina, Rémis Dandjinou a appelé les hommes de médias à ne pas tomber dans le sensationnel et à éviter de créer la panique au sein de la population. «  Le ministère de la Santé veille et est en alerte, donc si un cas venait à être déclaré, il communiquera et donnera toutes les informations nécessaires », a renchérit le ministre de la Communication.

Quant au débat concernant la tenue ou non des élections, le porte-parole du gouvernement a indiqué que certes la situation est difficile, mais la tenue des élections est tout aussi nécessaire. « Il ne faut pas ajouter une crise institutionnelle à une crise sécuritaire », a-t-il souligné. Et d’affirmer que le gouvernement prend en compte la question des déplacés internes et surtout la sécurisation du territoire nationale. Pour ce qui est du referendum sur la nouvelle constitution, Rémis Dandjinou a souligné que le chef de l’Etat, au regard de la situation, jugera de l’opportunité de la tenue  du referendum.

Sur le faible enrôlement des burkinabè de l’extérieur, le porte-parole du gouvernement a précisé que les délais d’enrôlement sont très précis, mais c’est à la CENI et au ministère en charge de l’Administration du territoire de juger de l’opportunité du prolongement du délai d’enrôlement. Mais, « une chose est sûre, les burkinabè de l’extérieur participeront bel et bien aux prochaines élections étant donné que c’est un engagement du Président du Faso ».

REOUVERTURE DE824 ETABLISSEMENTS SCOLAIRES  A LA DATE DU 30 JANVIER 2020

Avant l’intervention du porte-parole du gouvernement, c’est le ministre en charge de l’Education nationale, Stanislas Ouaro, qui a pris la parole pour s’exprimer sur l’éducation en crise. Il a rappelé que depuis janvier 2016, le Burkina Faso vit l’un des moments les plus difficiles de son histoire eu égard aux attaques terroristes qui causent la mort d’hommes, de femmes et d’enfants. « Tous les secteurs de développement sont affectés, mais celui de l’éducation est l’un des plus éprouvés car les acteurs de l’éducation ont souffert de menaces, de violences physiques et d’assassinats, sans compter les incendies d’infrastructures éducatives et la destruction de matériels didactique et pédagogique », a-t-il déclaré.

Selon lui, à la date du 30 janvier 2020, le Burkina Faso enregistre 2 369  établissements fermés, affectant 325 245 élèves et 10 048 enseignants, avec 623 établissements endommagés auquel il faut ajouter 36 écoles primaires fermées dans la commune de Bani (Séno) suite à l’attaque de Lamdamoal.

Le ministre Ouaro a  indiqué que pour faire face à cette situation, le gouvernement a adopté, le 21 février 2019, la stratégie de scolarisation des élèves des zones à forts défis sécuritaires (SSEZDS) 2019-2024,  avec pour objectif de mener plusieurs actions dans le sens de la reprise des activités pédagogiques pour assurer la continuité de la scolarisation des enfants des zones concernées.  

Comme actions entreprises, il a cité, entre autres, le regroupement des élèves des classes d’examen en vue de les administrer  des cours de rattrapage  suivi de l’organisation de la session spéciale des examens et concours scolaires ; la formation des enseignants, des membres de la communauté et des agents de santé à l’approche « safe school » pour accroître leur résilience face à la crise sécuritaire et l’inscription des élèves déplacés dans des établissements d’accueil et le redéploiement des enseignants des établissements fermés. « Ces actions, avec les succès enregistrés par les différentes opérations de sécurisation ont permis de réduire l’impact de la crise dans les zones concernées de sorte qu’on note, à la même date du 30 janvier 2020, la réouverture de 824 établissements scolaires », a précisé Stanilas Ouaro.

Mais selon lui, en dépit des efforts, la crise sécuritaire persiste et continue d’affecter le système éducatif d’où l’organisation, les 23 et 24 janvier 2020, d’un conseil de cabinet extraordinaire élargi au cour duquel des recommandations ont été formulées. Au nombre de ces recommandations, il y a la mise en place d’un fonds d’urgence au MENAPLN avec des procédures de gestion exceptionnelles pour une prise en charge des situations d’urgence ; l’enlèvement diligent des vivres, du mobilier et des équipements dans les établissements fermés et dans les magasins de transit pour les acheminer dans les établissements d’accueil; l’organisation d’une collecte de fonds auprès des acteurs du MENAPLN en soutien aux FDS dans leur mission de sécurisation du territoire, aux familles des victimes et aux populations déplacées dans le cadre de la lutte contre le terrorisme.