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  • Burkina Faso / Unité - Progrès - Justice

Emission « Débat africain » : Les invités défendent un journalisme adapté au contexte du terrorisme

« Le débat africain », l’émission de Radio France internationale(Rfi) animé par le journaliste, Alain Foka, s’est déporté à Ouagadougou, ce mardi 26 novembre 2019 dans le cadre de la 11è édition des Universités africaines de la communication de Ouagadougou (UACO).


Autour de la table, étaient présents le ministre burkinabè en charge de la communication, Rémis Fulgance Dandjinou et son homologue malien, Yaya Sangaré d’une part, et de l’autre, Boureima Jérémie Sigué, fondateur des éditions Le Pays au Burkina Faso, Makan Koné, directeur de publication de Nouvelle Libération du Mali et Dr Thoat Akoissy Clarisse Léocadie, enseignante-chercheure en sciences de l’information et de la communication à l’Université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan.

Avec ses invités, Alain Foka a lancé le débat sur le rôle du journaliste dans le contexte du terrorisme que subissent les pays du Sahel.

Au sortir des échanges, un point a fait incontestablement l’unanimité : la responsabilité sociale du journaliste dans la couverture médiatique des attaques terroristes. Entre l’obligation d’informer et la psychose que peut provoquer la publication d’informations terroristes, le journaliste ne devra jamais perdre de vue qu’il est au service d’un peuple à qui il doit information utile et adaptée au contexte de guerre qui prévaut dans son pays.

Si Makan Koné estime qu’évoquer le terrorisme dans son journal n’enlève rien à son patriotisme, il lui a été notamment rappelé le nécessaire choix des mots dans la diffusion de l’information.

 « Asituation particulière, journalisme particulier », a insisté Boureima Sigué pour qui il s’agit de préserver la cohésion nationale et de servir l’intérêt supérieur de la nation.

Du reste, pour Rémis Dandjinou, la neutralité qui caractérise la pratique du journalisme est difficile à observer par les hommes de médias dans la situation actuelle des pays confrontés quotidiennement aux attaques terroristes. Et Boureima Sigué de recommander que l’honnêteté côtoie étroitement l’objectivité.

Les échanges ont débouché sur la question de la publication des images des victimes du terrorisme que certains médias dont TV5 Monde ont eu à le faire. Sur cette donne, le ministre burkinabè est catégorique : « Les médias occidentaux doivent s’appliquer la même éthique quand il s’agit des pays africains »