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Le Ministre de la Communication et des Relations avec le Parlement, Porte Parole du Gouvernement et son équipe vous souhaitent une Bonne fête de l'indépendance

  • Burkina Faso / Unité - Progrès - Justice

La subvention à la presse privée au cœur des échanges entre Remis Dandjinou et les patrons de presse de la région des Hauts-Bassins

Le ministre de la communication et des relations avec le parlement, Rémis Fulgance Dandjinou a rencontré ce samedi 18 juillet 2020 à Bobo-Dioulasso, les patrons de presse de la région des Hauts-Bassins.


Dans son mot introductif, le ministre de la communication a affirmé être ravi d’échanger avec les acteurs du monde de l’information et de la communication des Haut-bassins. Il a ensuite salué le travail que les acteurs du domaine abattent au quotidien pour informer et sensibiliser les populations de la région.

 A sa suite, le directeur général du fonds d’appui à la presse privé (FAPP), Be Palm a présenté brièvement sa structure notamment sa mission et les actions qu’il mène en faveur de la presse privé au Burkina Faso.

Au terme de cette présentation, les débats avec les patrons des médias se sont essentiellement focalisés sur la question de la subvention que l’Etat accorde à la presse privée par l’intermédiaire du FAPP. Pour certains responsables de médias des Hauts bassins ont fustigé le fait que nombre de médias de cette zone n’ont pu bénéficier, cette année, du fond. Selon eux, ceux sont toujours les mêmes organes, depuis des lustres, qui obtiennent chaque année, la subvention pendant que les « petits » organes de presse ressortent bredouille à chaque édition. Pour d’autres, la subvention devrait servir à aider les médias dits « faibles ou petits » et non pas à « gonfler », le budget des médias qui ont déjà une capacité financière importante.

Répondant aux préoccupations des patrons de presse, le ministre, Remis Dandjinou a indiqué que si les responsables d’organes de presse ne sont pas satisfaits de la manière dont la subvention est octroyée, ils leur appartiennent de revoir les textes qui régissent les critères d’éligibilité à la subvention. « C’est à vous de décider ce qu’on doit faire avec la subvention et non le ministère de la communication. S’il doit y avoir un changement pour qu’un certain nombre de médias soient prises en compte, c’est à vous de le faire »,a-t-il déclaré. S’il ne nie pas que ce soit les « grand médias » qui obtiennent régulièrement la subvention, il a appelé les organes de presse des Hauts-Bassins à aller vers de véritables entreprises de presse.

Dans la même lancée, le directeur général du FAPP à présenter la composition de la commission qui travaille sur l’octroi de la subvention et ainsi que les différents les critères d’éligibilité qui donne droit à la subvention. « Au niveau des hauts bassins, certains médias n’ont pas respecté les critères d’où le fait qu’ils n’ont pas bénéficié de la subvention or la loi a défini des critères pour être éligible », a indiqué le DG FAPP.  Il a aussi précisé que le ministère ne prend part au travaille de la commission mais dès que celle-ci finit son travail, le ministère en prend connaissance comme tous acteurs du domaine. Pour lui donc, la commission travaille en toute transparence et sans influence. « Cette année, nous avons laissé tomber certains critères après l’appelle du président du Faso, qui a demandé que le fond puisse être exceptionnellement utiliser pour soutenir les médias qui font face aux effets du covid. C’est finalement le critère CNSS qui a prévalu », a expliqué Be palm.

Autre préoccupations soulevées par de patrons de presse, une rumeur portant sur 1 milliards Fcfa que le président du Faso aurait octroyé à la presse. Remis Dandjinou a souligné qu’il s’agit d’une fausse information. Il a précisé que c’est plutôt 300 millions FCFA qui a été alloué au comité sectoriel de communication sur la covid.

Selon la secrétaire générale du ministre de la communication, Mme Hortense Zida, cet argent n’est pas destiné à être distribué à la presse comme elle a pu entendre.  Cette somme va servir à mener cinq activités dans le cadre de la lutte contre la covid au Burkina. Il s’agit selon elle, des activités suivantes : « information et sensibilisation » ; « visibilité » ; « plaidoyer »; « suivi évaluation » et « coordination ». Plus concrètement, Mme Zida a souligné qu’il s’agit de produire et diffuser des spots sur la covid, d’activités de formation au profit des journalistes sur la pandémie, de déployer des outils de communication avec l’ouverture très prochaines des frontières.

Sur la question relative à la répartition de la publicité institutionnelle au Burkina, le ministre a été très claire, « si vous n’avez pas de contenus attractifs et de l’audience, personnes ne viendra faire la pub chez vous ».

Au cours des échanges, les patrons de presse ont également appelé le ministre, porte-parole du gouvernement à soutenir davantage les organes de presse qui exercent en région car nombre d’entre eux travaillent dans des conditions difficiles et souvent de précarité. Une doléance que le porte-parole du gouvernement a trouvé pertinent. Pour lui, il y a des réflexions à mener pour voir dans quelle mesure les organes de presse dans la région notamment ceux des hauts-bassins peuvent être soutenus mais il les a appelés à sortir de l’informel pour aller vers le statut d’entreprise de presse et si possible se regrouper afin d’être plus « fort ».